« Connemara » : trajectoires, burn-out et liberté au féminin
A première vue, le film « Connemara » d’Alex Lutz adapté du livre de Nicolas Matthieu, peut paraître classique et attendu : une femme en pleine crise de la quarantaine fait le bilan de ses dix dernières années en renouant avec son coup de cœur d’enfance. Pourtant, « Connemara » n’est pas que ça, il est bien plus.
« Connemara » dresse avant tout le portrait d’une trajectoire non conventionnelle, dont on parle peu ou alors de façon caricaturale et sans témoignage concret : celui d’une femme en burn-out contrainte de revenir en province pour préserver sa santé mentale. Ce film est un témoignage poignant d’une femme sur le fil, qui, a le courage d’aller au bout de ses envies, de ses interrogations alors que son couple bat de l’aile. Elle se bat pour ne pas subir, elle se bat pour exister et retrouver de la légèreté, sa liberté. Mélanie Thierry est sublime dans l’interprétation d’Hélène.
Ce film est avant tout un film qui parle de trajectoires sociales, de ce qu’est « réussir sa vie », de discriminations envers les femmes dans le monde des affaires, de burn-out, d’anxiété, d’émotions et bien-sûr de sentiments et d’amour. Ce film est fort avec un Bastien Bouillon aussi attendrissement que courageux et humain.
Alors peu importe la fin de cette histoire, ce qui compte est le chemin, les expériences de vie, le courage qu’a le personnage initial de se confronter à ses ambiguïtés et de foncer, quitte à se tromper.
Alizée Le Diot